C’est une grande transsubstantiation que le moment de s’aventurer seul sur le chemin de l’affranchissement aux devoirs et aux obligations relativement imposés par les lois de la polarité dans la matière et en même temps ce n’est pas un choix, c’est une potentialité : cela se présente à l’individu.
Oser ne plus ressembler à rien de formel pour se donner la liberté d’être tout. S’offrir la liberté ou l’ouverture d’être simplement; au delà de se rendre satisfaisant, utile ou rentable soit par l’identification à une fonction soit par une réponse automatique à un conditionnement établit par défaut etc…
Cela requiert de traverser la vallée des ombres de la panique et de la peur du rejet et de la mort, de rester droit devant la terreur de ne pas être aimé ou conforme, de traverser la vallée des larmes, soit la purge du corps de souffrance, la désidentification d’avec l’expérience et de rompre avec un ordre établit, d’alléger le poids dans l’âme et le cœur pour lui permettre l’amplitude totale de sa fonction de résonance, de traverser la vallée des armes, soit d’assister à l’ultime bataille de la guerre intérieure entre les aspects dissociés et fragmentés de la personnalité, de faire alchimie, de refondre les éloignés : la fusion puis de s’émanciper et d’infuser cet amour et ce respect fondamental de l’intérieur depuis son propre centre vibratoire et d’oser marcher seul au delà de tout sentiment de culpabilité et de tentative d’impression par les ambiances; en électron libre face à des pressions invisibles et retardataires, des impressions chimériques barrant le passage pour faire douter de la liberté et ramener vers le connu de la limitation ou cloisonnement psycho-limbique.
Et aussi de faire face au semblant de l’accomplissement suprême au summum de l’orgueil qui est le désir de pouvoir sur la matière et l’attraction vers l’immortalité par la réalisation spirituelle, l’énergie de la conscience reflétée et inversée du double dans la matière par la tentation vers l’éternité de la mort, c’est encore une étape de réenglobement, de reconstruction d’une architecture, une tentative ultime de réification, d’entétisation de la lumière sous une forme égoïfiée etc…il y a tellement de voiles dans ce qui représente les vêtements de l’ego et la conscience elle même est un de ces vêtements et cela se doit de ne pas devenir une trop grande obsession ni une fascination, en réalité l’on ne devrait même pas s’en préoccuper avant l’heure et s’étouffer de protocoles et de techniques, c’est autant d’étapes et d’articulations qui se déroulent ou s’offrent comme une mécanique de croissance individuelle qui vient à point par l’ouverture et qui finalement fait simplement décroitre les épaisseurs entre ce qui est fondamentalement et ce qui n’est qu’apparent bien que ce désenvoutement soit extrêmement destructeur pour la psychologie et donc souffrant pour l’ego.
Il faut beaucoup de centricité et de résistance face à l’énergie de l’éther pour ne pas se briser sensoriellement et pour oser avancer sans repères, dissociés de l’attachement et de l’identification aux formes et au delà des fondamentaux psycho-biologiques liés à la psycho-physiologie du mental ordinaire pour renouer avec une version intégrale, alinéaire, paralogique, multidimensionnelle, apolarisée, atemporelle de l’intelligence réelle intégrée et résonnant dans le centre vibratoire essentiel, notre source luminale créative.
Et une des grandes difficultés de cet affranchissement individuel est d’affronter les ultimes tribulations internes et externes, soit les mécanismes de conservation, protections égotiques personnels/subjectifs/ projectifs et d’assimilation collective d’un système qui tente de survivre dans sa propre illusion de puissance et de nous réabsorber vers lui pour nous métaboliser perpétuellement en nous ramenant à une morphostase, à une genèse morte qui n’est que persistance et reconditionnement mémoriel, qui n’est qu’une infime partie fragmentée et corrompue, cloisonnée, impuissante et surcompensée de ce que nous sommes en intégralité et que nous prenons pour référence, pour mesure par sous objectivité, de façon occulte c’est à dire sans perception, lucidité et information réellement ajustée et complète.
Vivre à travers la conscience de ces deux espaces ou au carrefour de ces deux espaces en simultané est une charge lucide à supporter seul, c’est rudement difficile et le mot est faible mais en même temps c’est naturel, c’est être proche de son fondement et de son absolu en même temps.
La boucle est bouclée finalement et il suffit venu le moment de l’ouvrir et de prendre la tangente, ce que j’appelle la transversale qui permet de vivre le hors temps.
Nous avons pour certains des particularités neurosensorielles activées qui permettent par une ouverture de sensibilité, l’accès à une interface alternative qui permet de traiter avec les informations du champ de conscience, soit un cerveau quantique parapsychologique en dormance dont l’Humain est pourvu mais dont les transducteurs sont pour la majorité atrophiés et qui permet d’avoir contact et de communiquer vibratoirement avec l’information luminale du corps vital et vibral de la création, du totum en concomitance avec une expérience humanisée et c’est un ressenti de grand écart et d’éclatement proprioceptif qui est difficile à supporter, à canaliser et à mettre en équilibre dans la matière.
Ce vécu d’un énorme sentiment de décalage avec la majorité est du au fait que la majorité des gens s’ignorent dans ce qu’ils sont d’intégral et vivent cristallisés dans des faux semblants polarisés et totalement identifiés à l’interface tampon du mental psycho-limbique qui ne tente que de rationaliser et de rentabiliser, de reconditionner la souffrance mémorielle animique en la transposant dans son illusion la plus raffinée en orgueil ou en performance autosatisfaite de ses œuvres réflectives plutôt que d’évoluer créativement vers du neuf parce que cela ne se choisit pas l’évolution, la mécanique évolutive s’active par un processus qui s’auto accompli dans un temps qui lui est propre au deçà de nos concepts anthropomorphisés et de nos désirs.
La plupart des gens sont si éloignés de leur naturel et de leur être que leur propre lumière simplement renvoyée est perçue comme une ombre menaçante, ils essayent alors de la combattre ou soit ils en perçoivent les reflets et en tombent amoureux et se cristallisent.
Il est nécessaire à un moment de se préserver de ces phénomènes et de les traverser sans saisir pour ne pas finir en martyre de la conscience expérimentale ou servir de laboratoire pour apprenti chimiste.
Il y en a peu des individus qui peuvent arriver jusqu’au bout de ce processus sans faire volte face et revenir en arrière ou se laisser rattraper ou intimider parce qu’à un moment cela devient rationnellement, intellectuellement, sentimentalement, matériellement, animalement, socialement ou relationnellement trop couteux personnellement et cela demande en soi de rompre certaines amarres psycho-émotives pour avancer dans le vide, de le supporter et certains attachements aux jeux du corps de désir ou identifications à l’expérience humaine sont des empreintes magnétisantes trop envahissantes pour être transcendées en une seule fois dans l’expérience, il faut alors que les corps eux mêmes couche par couche, étape par étape après s’être syntonisés et harmonisés s’autosaturent de cette expérience et du magnétisme du jeu par la mémoire et en terminent avec la croyance en l’apprentissage par l’expérience et par désir d’être dans l’acting de se prendre pour quelqu’un ou pour quelque chose et de tenter de posséder l’énergie et de vivre en turpitudes via l’attraction vers la souffrance du plaisir et du déplaisir aléatoire, puis des quêtes, de la curiosité, des évitements, des soifs etc…
Alors ils s’écœurent tous seuls et passent à autre chose, par une grande crise agitant et brisant le métabolisme involutif sclérosé, ils entrent dans un mouvement centrique par l’intensité vibratoire d’un autre temps et rendus à abandonner les anciens repères, entrent dans l’instase nécessaire pour vivre la catabolisation métamorphique dans le feu blanc plasmique sans dépôt ( sans résidus de mémoire ) et font retour vers leur source luminale en intégrant leur contrepartie dans leur centre, une partie de l’intelligence fondamentale qui s’amorce par l’ascendance d’une énergie hautement psychique et qui active leur mutation cellulaire transitoire pour retourner en esprit, à la pré-science et aller ici mais ailleurs et peu importe après tout car à ce moment là cela n’a plus la même importance qu’avant ce temps précis.